Daniel Simon Rozoum, dit Daniel Darc, est un chanteur français, né le 20 mai 1959 dans le 14e arrondissement de Paris et mort le 28 février 2013 dans le 11e arrondissement de cette même ville. La famille paternelle de Daniel Rozoum est originaire de l'Empire russe, plus exactement d'Ukraine et de Lituanie. Ses grands-parents Razoumoff ont fui l'Empire russe lors de la révolution de 1917 en se réfugiant en France où leur nom est francisé en «Rozoum». Leur fils Abraham (1923-1987), le père de Daniel, travaille comme coupeur de fourrure dès ses 13 ans et habite rue André-Greffard à Paris. Il doit se cacher en Normandie avec de faux papiers durant la Seconde Guerre mondiale. Sa grand-mère lituanienne (née en 1897 à Tchernigoff) Ita Beila Margolin est dénoncée par sa concierge et arrêtée en 1942 durant la rafle du Vel' d'Hiv à Paris puis meurt en déportation à Auschwitz où elle est gazée le 3 août, comme une partie de sa famille. Dans un livre d'entretien paru à titre posthume, Darc raconte que pendant la guerre, sa mère Marie-Rose Matron (1924-2013), traductrice, était amoureuse d'un Allemand mais à la Libération, elle est condamnée à mort pour intelligence avec l'ennemi; graciée, elle épouse Abraham dit Albert Rozoum, qui sombrera plus tard dans l'alcoolisme. Daniel Darc est le cousin d'Hervé Rozoum, guitariste, compositeur et producteur qui vit à Berlin. Après la naissance de Daniel, sa mère ne se convertit pas au judaïsme et reste catholique. Mais plus tard, ce sera elle qui s'occupera d'organiser la bar-mitsva de son fils. La famille s'installe en Seine-et-Marne, puis déménage en 1966 pour habiter rue Cauchois à Paris. À la maison, sa mère écoute à la radio des chansons de Tino Rossi, Charles Trenet ou Dean Martin alors que son père, ancien zazou, apprécie plutôt le jazz swing, Glenn Miller ou Benny Goodman qui passent sur FIP. Sa mère dit de son fils Daniel qu'il était un enfant timide et obéissant. Vers ses quatre ou cinq ans, après avoir vu Johnny Hallyday à la télévision, il avait fallu lui acheter une guitare puis un tourne-disques où il écoutait Elvis Presley; la musique était devenue son obsession. La révélation de Presley se fait devant les magasins Tati à Barbès, où son père lui offre King Creole et Crawfish qui ont changé sa vie, dit-il. Dans les années 1970, il se coiffe avec une banane et fréquente une bande de rockers du quartier de la Trinité. Quand il découvre les Rolling Stones, il veut devenir «guitariste junkie». Il devient punk influencé notamment par les musiques d'Iggy and the Stooges et de Blue Öyster Cult, coupe sa banane et prend des cours de karaté au moment de la vague des films de kung fu. En 1978, alors qu’il est élève au lycée Balzac à Paris, Daniel Darc rejoint le groupe Taxi Girl, fondé par Mirwais Stass (guitares), Laurent Sinclair (claviers), Stéphane Erard (bassiste) et Pierre Wolfsohn (batteur), qui cherchent un chanteur. Alexis Quinlin devient leur manager. À l'époque, Daniel Darc se dope déjà au speed quand on lui propose de l'héroïne dans les coulisses. Il fréquente les boites du Gibus, du Rose Bonbon et du Privilège (situé sous le Palace). ... Source: Article "Daniel Darc" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.